Contribution #4

✊ Une autre Sologne est possible

La Sologne que nous aimons est un territoire de nature, de culture, de luttes sociales et de résistances. Mais depuis plusieurs années, une autre Sologne tente de s’imposer : celle des ultra-riches, des grands propriétaires fonciers, des résidences secondaires verrouillées à l’année, des chasses privées et des ghettos de privilèges.

Je refuse cette mainmise, pas si silencieuse, sur notre territoire.

Je refuse que la Sologne devienne un terrain de jeu pour milliardaires coupés du réel, pendant que les habitants, eux, peinent à se loger, à se soigner, à se déplacer, à vivre dignement.

Depuis l’installation annoncée d’un établissement privé hors contrat, non mixte, ultra-catholique, porté par des logiques réactionnaires, il y a une alerte majeure.

Ce n’est pas une école, c’est un projet de société. Un projet fondé sur le repli identitaire, le refus de la diversité, la ségrégation sociale et de genre. Un projet qui nie les valeurs républicaines et laïques qui fondent notre vivre-ensemble.

Je refuse que l’éducation en Sologne devienne l’outil d’un endoctrinement élitiste, sexiste et sectaire.

Je défend une école publique, émancipatrice, gratuite, ouverte à toutes et à tous, sans distinction d’origine ou de croyance.

La Sologne a besoin de terres cultivées, pas de terres clôturées.

Elle a besoin d’écoles, de services publics, de transports, de lien social — pas de bunkers éducatifs pour héritiers de l’ancien monde.

Elle a besoin de jeunes qui s’installent, de solidarités rurales, de communs partagés, de culture.

Je veux une Sologne ouverte, populaire, accueillante. Une Sologne où la forêt appartient à tous. Une Sologne où l’on vit, pas où l’on s’enferme.

Une Sologne accessible où chacun peut y construire sa vie, y faire vivre sa famille, y investir sans devoir dépendre du système capitaliste. Sans voir le prix de nos terres exploser sous l’impulsion des spéculations boursières.

Sans que le travail ne soit que services et servitudes .

Face à l’enfermement, nous choisissons le partage.

Face au mépris, nous choisissons la dignité.

Et face à l’accaparement, nous choisissons de rester là, vivants.

Mille sources, mille étangs, et tous leurs affluents : c’est la Sologne qui se défend.